en création
solo
conception, chorégraphie et interprétation : Azusa Takeuchi
dramaturgie : Marion Platevoet
création sonore et direction technique : Pierre-Olivier Boulant
collaboration artistique: Mladen Materic, Myriam Gourfink
note d'intention
En japonais < FURERU> veut dire < toucher >(sans intention de le faire) ou <être touché>, aussi bien physiquement qu'émotionnellement. Je choisis
ce titre pour cette performance expérimentale afin de désigner la relation qui va s'établir entre la scène et le public.
Suite à ma précédente pièce, <kara-da-kara>, je m'intéresse à la façon dont un
interprète, sur scène, peut partager ses sensations corporelles et ses émotions avec les spectateurs. La mise en partage des sensations, par effet domino, plus que leur démonstration.
Comment le public peut-il connecter, entrer en empathie avec le(s) corps en scène, c'est à dire <sentir ensemble>? Est-ce immédiat? Quelles stratégies peut-on déployer pour que ce miracle
d'un <toucher commun>, d'ne mise en relation par les sensations ait lieu, sans établir pour autant de contact physique?
Je voudrais pouvoir chercher comment les limites de mon corps peuvent être l'endroit d'un partage sensible avec chaque spectateur.
Pour cette nouvelle recherche, je me focaliserai dès lors sur le sens du toucher et la sensation reçue par la peau, car le toucher est une des sens premier de notre vie, que la danse a le rare
pouvoir d'éveiller. Je suppose que le fait de stimuler la sensation du toucher est la façon la plus directe pour établir ce lien avec le spectateur. Je pars donc d'une hypothèse: utiliser un
objet médiateur qui stimule cette sensation virtuelle, et je choisis un bloc de glace.
Le spectacle se déroule dans un espace limité autour duquel le public est installé. Dans ce petit espace de jeu, il y a seulement un corps et un gros morceau de glace.